Qui est derrière le M23

Qui est derrière le M23

Who are the M23 rebels?

The rebels are named after a peace agreement they signed with the Congolese government on March 23, 2009 when they were fighting as part of a group calling itself the National Congress for the Defence of the People (CNDP). Many CNDP fighters were integrated into the Congolese army, officially known by its French initials FARDC.

The rebels belong to the minority Tutsi ethnic group and have close ties to the Tutsi in neighbouring Rwanda. Their rebellion began in April 2012 when they mutinied. At that time, the CNDP was led by Bosco Ntaganda who is now at The Hague in the Netherlands where he is awaiting trial by the International Criminal Court (ICC) for alleged war crimes and crimes against humanity in the north east of the country from 2002 to 2003.

The group’s senior leaders include Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero who serves as its president. General Sultani Makenga heads the movement’s military wing.

International human rights groups say M23 fighters have been responsible for widespread war crimes, including summary executions, rapes, and the forced recruitment of children. In March 2013, following infighting between two M23 factions, Ntaganda turned himself in to the United States embassy in Rwanda and was extradited to The Hague.

 

What and Who are the M23 Rebel?

Le M23 est essentiellement composé par des anciens soldats de l’armée congolaise qui se sont rebellés car ils accusent le gouvernement de marginaliser leur minorité ethnique tutsi. Plus précisément, « la plupart viennent de communautés rwandophones congolaises du nord », détaille Pierre Boisselet, chercheur au groupe d’études sur le Congo dans le Journal Afrique du 4 avril 2022 sur TV5MONDE. Selon lui, les rebelles du M23 « voudraient reprendre les terres qu’ils estiment leur appartenir. »

Ce que veulent les membres du M23, c’est une meilleure représentativité à l’intérieur des autorités du Nord-Kivu.Christophe Boisbouvier, journaliste à RFI

Les dates clé du M23

  • 23 mars 2009 : le gouvernement congolais signe un accord de paix avec une milice pro-Tutsi. Les combattants du M23 se nomment ainsi en référence à cet accord.
  • Mai 2012 : le M23 naît d’une mutinerie d’anciens rebelles du CNDP (le Congrès national pour la défense du peuple).
  • Novembre-décembre 2012 : les combattants du M23 occupent Goma, la capitale du Nord-Kivu, pendant une dizaine de jours.
  • Décembre 2013 : les rebelles du M23 sont chassés de RDC.
  • Janvier 2017 : des témoins font état de la présence d’ex-combattants du M23 dans la région de Rutshuru.
  • Novembre 2021 : les rebelles sont accusés d’attaquer des positions de l’armée dans le territoire du Rutshuru.
  • 28-29 mars 2022 : les combattants du M23 attaquent l’armée congolaise.

En 2013, le journaliste de RFI Christophe Boisbouvier soulignait que la reconnaissance des Tutsis dans la société congolaise « est un vieux problème de fond qui remonte aux années Mobutu et qui n’a jamais été résolu. » Et d’ajouter : « ce que veulent les membres du M23, c’est une meilleure représentativité à l’intérieur des autorités du Nord-Kivu ». BBC News Afrique rappelle que Après avoir capturé une grande partie de la province du Nord-Kivu il y a une dizaine d’années, le M23 a été défait et dissous dans le cadre d’un accord de paix régional signé à Nairobi en décembre 2013. Les rebelles du M23 sont désarmés et déplacés pour la plupart dans des camps en Ouganda.

https://www.washingtonpost.com/world/official-m23-rebels-capture-2-more-towns-in-eastern-congo/2022/10/29/eac30a4c-579b-11ed-ac8b-08bbfab1c5a5_story.html

Quelles étaient leurs revendications ?

“Elles sont doubles. Des revendications “syndicales” d’abord : le M23 exige une meilleure tenue de l’armée congolaise, avec de meilleurs salaires et des conditions de vie moins inhumaines. Des revendications régionales, ensuite : les rebelles luttent pour le retour en RDC des réfugiés congolais tutsis, et pour une meilleure protection de ces Tutsis dans les deux provinces du Kivu.”

Pourquoi les Tutsis ne sont-ils pas en sécurité au Kivu ?

“À cause des FLDR, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda. C’est un groupe issu d’anciens génocidaires hutus rwandais qui ont trouvé refuge dans les provinces de l’Est. Depuis 2009, la RDC et le Rwanda luttaient de concert dans la région contre les FDLR, avant que le président Kabila ne décide de mettre fin aux opérations au printemps dernier. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. Le M23 a alors été créé. Chaque avancée significative, chaque nouvelle ville prise est une manière de mettre la pression sur Kabila, de l’amener à céder aux revendications des Tutsis. Mais le président ne craque pas. Et la progression du M23 continue.”

Pourquoi ces rebelles attisent-ils les tensions entre Kinshasa et Kigali ?

Le 25 mai 2022, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais déclare que « des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda. »

le Rwanda, je le dis sans hésitation, a attaqué le camp de Rumangabo (de l’armée congolaise)

Christophe Lutundula, le ministre des Affaires Etrangères congolais

Au même moment, Christophe Lutundula, le ministre des Affaires Etrangères congolais affirme que « le Rwanda, je le dis sans hésitation, a attaqué le camp de Rumangabo », une importante base des FARDC à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma. Il ajoute que « le M23, soutenu par le Rwanda, a attaqué les troupes internationales » de l’ONU.

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